Cela fait un moment que je n'ai pas écrit et pourtant je poursuis cela à part, dans un petit cahier, des notes éparses entourées de petits gribouillis. Je ne sais pas pourquoi mais je me sentais moins à l'aise d'écrire  à l'extérieur de ces feuilles en papier d'arbres morts.

Récemment on m'a dit : "As-tu déjà vu un psy ?" 

Et bien non, ... enfin une fois et ce fut assez court et j'ai réalisé que ce n'était pas pour moi. Enfin je crois.

Je n'ai rien contre pour ceux qui y trouvent du réconfort, pour ceux que cela aide à aller mieux mais cela ne m'intéresse pas de raconter les trucs qui clochent chez moi, mes peurs, mes rages, mes envies, mes doutes à quelqu'un que je ne connais pas.

J'ai déjà du mal à me confier à des personnes proches, ce n'est pas pour aller me plaindre à un parfait inconnu qui n'en a rien à foutre si ce n'est récupéré de l'argent.

Bon ok j'exagère peut-être un peu mais  je n'ai pas envie d'y aller et je n'irai pas. Pas parce que j'ai peur de découvrir des choses sur moi mais parce que je pense me connaître et que certaines de mes attitudes sont seulement un constat de l'étendue de médiocrité, de méchanceté et d'absurdité qui existent dans ce monde. 

Je suis rendu à un âge ou ( je ne trouve pas l'accent pour le u)  je me dis : enlevons les irritants quotidiens !

Si quelqu'un que je n'apprécie pas m'emmerde, je vais avoir tendance à dire à cette personne directement sans ambages qu'elle m'irrite profondément. Mais parfois je ne le ferai pas, car je ne le sentirait pas : pas le bon moment, pas le bon timing, pas l'envie.

Pas besoin d'être méchant systématiquement. A la place je ne dirai rien. et cela s'arrêtera là.

Mais malgré la tentative d'éradiquer les irritants quotidiens, beaucoup de choses m'énervent un petit peu, de petites choses m'énervent beaucoup également. 

Je vieillis sans doute.

Je réalise certainement.

Que dans ces temps incertains, plus rien n'a vraiment d'importance au final.