Extrait d'un texte de Pierre Foglia, Journaliste et Chroniqueur à la Presse :
"Le grand plongeon
Un plongeon parfait est un plongeon difficile, mais si bien exécuté qu’il a l’air facile. Il en va du même principe dans tous les sports de représentation: gymnastique, nage synchro, patinage artistique. On pourrait dire qu’il en va de même dans les arts, les danseurs ne doivent pas avoir l’air de danser et les écrivains d’écrire.
La différence c’est que son œuvre exécutée, le plongeur, lui, disparaît. C’est la finalité finale de son geste: disparaître. En cela le plongeon est bien plus près de la vie. Je veux dire de la mort.
Tous les sports, tous les arts visent à la perfection. Le plongeon, en plus, nous dit ce qu’est la perfection : c’est disparaître sans laisser de trace.
C’est bien ce que je vous disais juste avant: le plongeon nous enseigne à mourir.
Quand on meurt, tout de suite après le grand plongeon, là où on arrive en s’ébrouant comme les plongeurs qui ressortent de l’eau, sept juges nous notent sur les pirouettes qu’on a faites dans la vie, et multiplient par le quotient de difficulté, très important le quotient de difficulté. Il fait toute la différence.
On est noté sur le splash, le remous, la broue qu’on laisse en sortant.
Une vie parfaite est celle qui ne fait pas de splash. Les plus humbles, les plus effacés, ceux-là qui auront traversé la vie comme un couteau entre dans l’eau sans faire de splash, ceux-là auront des 10."
Sinon un article très intéressant et humoristique de Vinvin alias Cyrille de Lasteyrie intitulé : Ma femme est une Mormonne
1 commentaire:
Quelle jolie comparaison! Je n'y avais jamais songé ainsi.
Enregistrer un commentaire