Vous allez encore m'en vouloir ...

Une certaine inaptitude à l'illusion, un écœurement face à une certaine dialectique éristique au sein d'une certaine société ne peut qu'aboutir à la création d'un sceptique névrosé spectateur d'un monde agonisant.

Mais comme dirait Romain Rolland : « Pessimisme de l'intelligence, mais optimisme de la volonté. »

Non, je rigole ! Je viens juste de lire "Malaise dans la Civilisation" de Sigmund Freud ... alors forcément, on va dire que cela n'a pas trop exacerbé mon côté optimiste ...


Voici un résumé issu de Wikipédia en ce qui concerne les comportements face à la vie, suit à cette lecture (parce que j'ai du boulot aussi quand même ... allez amusez-vous !) :

- La vie est trop dure pour nous. Pour la supporter, nous avons recours à 3 sortes de remèdes :

(1) puissantes diversions pour oublier notre misère ou y attacher peu d’importance (ex : activité scientifique)

(2) satisfactions substitutives qui diminuent la misère (ex : art)

(3) stupéfiants qui nous rendent insensibles à notre misère (ex : drogue)


- Seule la religion sait répondre à la question de la finalité de la vie : l’idée d’une finalité de la vie se maintient et s’effondre en même temps que le système religieux.


- La souffrance menace de 3 côtés, en provenance :

(1) du corps, qui est condamné à pourrir et qui ne peut se passer de la douleur comme signal d’alarme

(2) du monde extérieur

(3) d’autrui (peut-être est-ce la menace la plus douloureusement ressentie)


Voies possibles vers le bonheur :

- Satisfaction sans restriction de tous les besoins ; tentant mais imprudent

- Attaquer la nature menaçante par la technique et la science

- Refaire le monde : paranoïa (corriger un aspect insupportable du monde), religion

- Agir sur l’appareil sensitif : intoxication chimique (drogues).

- Agir sur la source intime du besoin par certains processus animiques. Cas extrême : mise à mort des pulsions.

- Même voie plus modérée : domination des pulsions par les instances psychiques supérieures qui se sont soumises au principe de réalité

- Déplacement de la libido par le travail : déplacement des buts pulsionnels vers un travail psychique (intellectuel ou artistique) ou ordinaire qui n’est pas exposé au monde extérieur.

- Tourner le dos à la réalité, s’isoler des autres (ermite)

- Se centrer sur l’amour. Problème : risque de perdre l’objet aimé.

- Se centrer sur la jouissance de la beauté (humaine, naturelle, artistique, scientifique). Conclusion : il n’y a pas de solution universelle : chacun doit chercher sa solution adaptée à son cas : l’homme principalement érotique privilégie les relations de sentiment avec d’autres personnes, l’homme narcissique cherche dans ses processus animiques internes les satisfactions essentielles, l’homme d’action ne lâche pas le monde extérieur sur lequel il peut éprouver sa force.