Son article "Le mensonge de l'argent" fut écrit le 11 décembre 2010 mais a été mis à jour le 12 mars 2011, je le publie ici mais si vous avez des commentaires n'hésitez pas à le faire sur son blog ...
J'appuie pleinement ce raisonnement intelligent et lucide et profondément réaliste en cette journée de dépôt de budget du gouvernement québécois ... En gros, nos intérêts sur la dette du pays augmentent tous les ans de 10 % et on va encore et toujours payer plus en impôts ( j'accepte d'en payer pour tout ce qui est éducation, santé, infrastructure, mais bon parfois je trouve que le contribuable moyen est pas mal le kokopelli du pays...) ou se faire taxer ici et là ...
Le Mensonge de l'argent
L'argent n'a plus aucune valeur depuis qu'il est dématérialisé, il est devenu un dieu criminel ordinaire et sans lois. Contrairement au métaux précieux, l'argent moderne est falsifiable. Il est falsifié au point que l'on ne parle même plus de faux monnayeurs car c'est à la marge, dilué dans l'immense masse monétaire créée par les banques grâce à un emprunt qui ne se rembourse jamais. De même on ne parle plus de pirates de l'air depuis une trentaine d'année car la prise de contrôle à distance existe depuis longtemps, le téléguidage est dans le cahier des charge des compagnies aériennes, et mentionné dans le contrat du pilote. La mise en scène des attentats du 11 Septembre pourtant n'a pas hésité à invoquer de dangereux barbus armés de cutter, flash back dans les années 70 ! Si le même scénariste était mis à contribution pour expliquer la prochaine crise financière, il nous parlerait peut-être d'une multinationale de la fausse monnaie qui serait responsable de l'effondrement de l'économie mondiale.
Vous connaissez l'arnaque de la création de l'argent ? Quand on a besoin d'argent pour acheter la maison de nos rêves - celle dans laquelle la femme aura enfin un orgasme - on emprunte. La banque créée alors l'argent sous forme virtuelle ou de monnaie prétextant que l'affaire est fiable. Elle hypothèque également le bien - ce qu'elle oublie mystérieusement de faire quand elle prête à ses amis de la "crise" - et verse la somme nouvellement créée au vendeur. Le banquier ne prête pas l'argent dormant sur nos comptes bancaires (sauf peut-être le crédit coopératif). Il considère que cet argent est non magot personnel bien mérité, à son entière discrétion, car se taper la clientèle n'est pas tous les jours facile. Résultat :
- X euros dans la poche du vendeur (créés par la banque)
- X euros à venir pour la banque (remboursement)
- I euros à venir pour la banque de frais financiers (intérêts)
Mais il y a bien pire : il circule dans la nature (2 X + I) euros, mais il n'y a toujours qu'une seule maison à X euros sur la terre. Mon enfant de 9 ans comprend ça. Si on réévaluait l'argent pour lui donner une valeur réelle, on trouverait plus de 100% d'inflation, car la richesse réelle (la maison) correspond à une masse monétaire de (2 X + I) euros. Le banquier qui n'a rien fait dans l'histoire - ni construit de maison ni travaillé pour la payer - se retrouve pourtant de facto propriétaire de (X + I) soit plus de la moitié de la richesse réelle, en une seule transaction. Après le remboursement, il est censé détruire les X euros qu'il a créé ... à l'abri du secret bancaire. Mais le banquier peut fort bien conserver ce précieux argent qu'il a créé à partir de rien en ... le prêtant à nouveau ... à d'autre banques dans la combine. Concrètement les banques se prêtent de l'argent entre elles, pour faire gonfler le magot et ne pas détruire in fine le précieux argent virtuel créé pour servir le noble emprunt. En comptabilité des entreprises, cela s'appelle de la cavalerie, et c'est puni sévèrement par le Fisc, en théorie.
La cavalerie ? une entreprise A facture à B une prestation de Y euros, B facture à A la même somme pour un autre motif très technique. On peut passer par plusieurs sociétés écrans pour que cela soit moins visible. Résultat : des grandes entreprises, fleurons de l'industrie, affichent fièrement Y euros de chiffre d'affaire pour du travail bidon. La finance achète les actions car ça fait sérieux une industrie qui travaille bien comme ça, avec du vrai travail et de la vraie technologie. Les gouvernements et la communauté européenne arrosent les créateurs de valeur de subventions au prorata des Y euros de "vraie valeur" pour les aider à rester au top. Toute l'industrie française en est réduite à ça faute de travail : de la cavalerie, du vide sous pression :) Le banquier fait pareil, sauf que sa "valeur" à lui, c'est l'argent. L'inflation galopante exprimée plus haut est donc bien réelle, et présente dans l'affirmation religieuse que "les banques ne pourraient pas rembourser tout l'argent". Pardi, on se fout de notre gueule, et en plus on nous fait le catéchisme.
Si on étend ce procédé à l'économie mondiale, on rend la croissance obligatoire pour simplement conserver les revenus de l'année passée, ce qui est de plus en plus critique à mesure que l'on se rapproche du seuil de pauvreté. Pour le cacao, les retraites, la nourriture des enfants, la masse financière représentant la réalité augmente indéfiniment, la réalité doit donc imploser (en besoins ou en qualité) ou exploser (en consommation) pour rester dans le cadre bancaire, et on le mesure bien dans la vie de tous les jours, sans même habiter chez les vrais pays pauvres. Pour contenter la finance, il faudrait manger plus tous les ans ... jusqu'à exploser, acheter plus, chier plus, crever plus. Dans ce contexte le sabotage est devenu une valeur : pour vendre il faut commencer par détruire ce qui existe, pour te soigner il faut commencer par t'intoxiquer ou te faire croire que tu as le cancer : la destruction et le mensonge sont les vraies sources de valeur pour le financier moderne. La banque qui possède presque tout l'argent paye la police, le président, et tout les profiteurs pour continuer à faire tourner ce sale business. Le gouverne-et-ment est le premier à emprunter d'immenses sommes d'argent, pour faire le jeu du banquier, et l'aider à engloutir par dilution toute forme de richesse. L'état et ses instances cachent le sang contaminé, Tchernobyl, et tout le reste, ils sont complices, coupables de haute trahison. Les baisés de tous les pays mangent de la dioxine et vendent leur enfants à la banque et ses serviteurs : l'esclavage moderne pressenti par Thomas Jefferson le troisième président américain.
Le Progrès est symbiotique de la création de l'argent, de même que la croissance éternelle à laquelle croient même les communistes (même ceux qui ne boivent pas). La croissance et le progrès sont les mythes irrationnels qui permettent de justifier l'investissement éternel, la manivelle qui actionne la pompe à pognon tout en donnant au peuple l'illusion de la satisfaction. Mais les bienfaits de la simulation ne sont pas comparables à ceux d'un bon orgasme : la banque crache son sale argent, et ses serviteurs se réveillent tous les matins un peu plus frustrés. La frustration les fait travailler plus pour gagner plus, et toutes ces aigreurs retombent sur les plus faibles : les femmes en tailleur chez les larbins du grand capital et les enfants à la crèche ou à l'école. Tout en bas de la pyramide alimentaire un enfant noir dont les parents travaillent pour nourrir nos vaches meure de faim toutes les 3 secondes. A ce sujet je vous recommande le documentaire "Le cauchemar de Darwin". La croissance éternelle invoquée pour justifier l'investissement éternel est une religion ridicule dans un monde aux ressources naturelles limitées : un jour ou l'autre on ne pourra plus vider la terre de ses richesses pour la remplir de déchets.
Le Progrès est symbiotique de la création de l'argent, de même que la croissance éternelle à laquelle croient même les communistes (même ceux qui ne boivent pas). La croissance et le progrès sont les mythes irrationnels qui permettent de justifier l'investissement éternel, la manivelle qui actionne la pompe à pognon tout en donnant au peuple l'illusion de la satisfaction. Mais les bienfaits de la simulation ne sont pas comparables à ceux d'un bon orgasme : la banque crache son sale argent, et ses serviteurs se réveillent tous les matins un peu plus frustrés. La frustration les fait travailler plus pour gagner plus, et toutes ces aigreurs retombent sur les plus faibles : les femmes en tailleur chez les larbins du grand capital et les enfants à la crèche ou à l'école. Tout en bas de la pyramide alimentaire un enfant noir dont les parents travaillent pour nourrir nos vaches meure de faim toutes les 3 secondes. A ce sujet je vous recommande le documentaire "Le cauchemar de Darwin". La croissance éternelle invoquée pour justifier l'investissement éternel est une religion ridicule dans un monde aux ressources naturelles limitées : un jour ou l'autre on ne pourra plus vider la terre de ses richesses pour la remplir de déchets.
A l'arnaque fondamentale de la création de l'argent s'ajoute la démesure de la dématérialisation : le dollar s'y est vautré en inventant le pétrodollar dès sa sortie de la parité or (années 70), et nous faisons pareil avec l'euro pendant que les politiques de tous les pays s'unissent pour nous endormir. Autrefois l'argent était couplé à la création de valeur, mais aujourd'hui, la création de valeur est ... du manque à gagner pour la banque qui aspire toute la valeur créée. La création de valeur est boudée par les investisseurs qui préfèrent se gaver en faisant travailler des pauvres. La langue de bois a inventé un mot qui dispense de verbe pour expliquer cette cupidité suicidaire : la mondialisation. Mais cela induit un autre blocage car nous payons la Chine et les autres pays pauvres en eurodollar pour produire tout ce dont nous avons besoin pour continuer à consommer - le seul plaisir qui reste à l'homme moderne. Mais les travailleurs chinois et les autres ne sont pas payés en eurodollar ! ils sont payés en RMB, la monnaie de singe locale qui vaut le prix du papier. En conséquence les masses d'argent collectées par les nouveaux riches chinois ne retournent pas dans la machine financière - même si ils achètent en rigolant et à prix d'or du fond de pension et de la haute couture. Cette dynamique brisée laisse les pauvres des pays riches exsangues, créant de la dette qui à son tour amène à créer de l'argent. Bingo !
Pendant ce temps, à l'intérieur, grâce à l'immense fortune créée facilement par la banque, nous inventons des nouveaux métiers, des nouvelles maladies, des nouvelles technologies, le tout confié souvent à des franc-maçons ou des scientologues, les plus adaptés aux valeurs factices et au darwinisme social.
Tout cela est bien compris par nos maîtres et leurs serviteurs qui tel Ubu s'assoient sur le coffre contenant leur conscience. Mais déjà, les seconds couteaux s'affairent pour récupérer les déçus à grand renfort d'éthique. Ils ont le sourire, ils sont heureux, animés par un combat bon et juste, le grand soir approche à grands pas. Une bénédiction, un espoir pour l'humanité, nous avons de la chance d'avoir ces gens intelligents et tellement heureux qui travaillent pour nous. La plupart sont d'anciens acteurs du désastre actuel, ils savent de quoi ils parlent mais ce n'est pas rassurant d'avoir été dans les rouages de la machine et de n'avoir rien fait, d'être sorti les poches parfois bien pleines et de ressortir du bois avec la bouche pleine de science pour combattre - ou sauver - leurs anciens copains. Le poste est dangereux aussi on peut prendre la tête et la perdre, c'est pourquoi ils forcent un peu sur le sourire, pour se rassurer eux-même d'être si bienvenus. Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéïenne. Dieu pardonne, pas le prolétariat. Et cætera. Parmi ces gens sympathiques et intéressants : http://www.solidariteetprogres.org/ et http://www.salon-vivreautrement.com/visiteur_programme_conf.php. Je n'en rajoute pas, vous en avez déjà plein la boite aux lettres :)
Et moi ppm00 je fais quoi ? je bave des méchanceté sur le dos de gens très bien, et je ne fais rien. C'est facile de critiquer quand on démissionne de ... la mission de sauver le monde. Pourquoi faire d'abord, sauver le monde, on se prend pour Flash Gordon ? on se croit plus intelligent que son voisin et on veut l'aider ? on veut se racheter une conscience comme une vieille peau sur le déclin avant d'aller au paradis ? L'enfer est pavé de bonnes intentions, et j'ai vraiment du mal à suivre ces associations qui lancent des consignes à suivre à l'attention de millions de paumés. Je ne dis pas que leurs idées sont mauvaises, je ne doute pas de leur honêteté globale, je me demande seulement quelle est leur motivation profonde.
1 commentaire:
Je vous aime bien tous les deux :-)) même si j'ai pas de courage pour ces combats là, je mets toutes mes forces dans des combats plus intimes. Mais j'aime bien aussi ces batailles là.
lechalote
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