mercredi, février 28, 2007

Et ben...

je sais pas vous... mais j'ai du mal à lire ce genre de chose.

"Aujourd'hui, on doit être efficace en tout, même dans le mariage, souligne Nathalie. Tout doit aller vite, on consomme, on jette. Ce schéma s'applique aussi à la consommation du sentiment. Et puis c'est plus facile de divorcer depuis la loi du 1er janvier 2005, alors si cela ne va pas, on zappe."



Les couples divorcent de plus en plus tôt
LE MONDE | 28.02.07 |


C'est après cinq ans de vie commune que Benjamin a demandé à sa compagne de l'épouser. "Un jour de février 2004, en voyage dans un endroit magnifique d'Argentine, j'ai eu envie de faire ma demande, elle a accepté", se rappelle ce jeune homme de 31 ans. Retour en France, préparatifs... le mariage a finalement lieu en septembre 2005, dans un château, avec 150 invités. "On n'a pas vraiment pris le temps de réfléchir", remarque Benjamin.

Puis la vie reprend son cours presque normal. Sans jamais avoir sacralisé le mariage, Benjamin est tout de même surpris d'éprouver de la fierté à dire "ma femme". Il l'est encore plus de constater à quel point le mariage change les choses. "Avant, nous vivions au jour le jour sans nous poser de question, raconte-t-il. Une fois marié, on se projette dans l'avenir, on pense aux années qu'on va passer ensemble, aux projets, aux enfants. Je vivais cela comme un accomplissement."

Pour son épouse, il en va tout autrement. Cette projection la panique, déclenche une série de prises de conscience, de bilan. Après deux courtes ruptures, le couple finit par décider de divorcer, un an après leur mariage.

Ils sont nombreux dans ce cas, à ne pas supporter le poids de l'engagement qui semble s'abattre sur eux, une fois les alliances au doigt. Selon l'Insee-ministère de la justice, sur 134 000 divorces prononcés en 2004, près de 20 000 concernaient des couples mariés depuis moins de cinq ans, soit 29 % de plus qu'en 2000. Et c'est autour de trois ans que les risques sont le plus grands : 24,5 divorces pour 1 000 unions.

Le mariage se heurterait-il aux messages d'une société qui privilégie le bonheur, la réussite, l'épanouissement personnel ? "Pas facile de faire des études, de commencer à travailler, d'entreprendre un parcours qui prépare à une vie autonome et de se retrouver avec quelqu'un qui va interférer dans tout cela, souligne Anette, 35 ans, divorcée après trois ans de mariage. Au fil du temps, je me sentais de moins en moins prête à faire des compromis. On dit qu'on est plus fort à deux. C'est l'inverse que je ressentais."

Divorcée elle aussi, Nathalie a créé en juillet 2005 Parent-solo.fr, un site d'informations, de services et d'échanges pour les familles monoparentales qui reçoit de 2 500 à 3 500 visiteurs par jour, dont nombre ont vécu une séparation précoce. "Aujourd'hui, on doit être efficace en tout, même dans le mariage, souligne Nathalie. Tout doit aller vite, on consomme, on jette. Ce schéma s'applique aussi à la consommation du sentiment. Et puis c'est plus facile de divorcer depuis la loi du 1er janvier 2005, alors si cela ne va pas, on zappe."

On semble en tout cas plus facilement prêt à se séparer qu'à vivre une expérience de couple médiocre. D'autant que la difficulté s'accroît quand les enfants arrivent. Entre le travail et la vie de parent, le couple se retrouve réduit à la portion congrue qui ne satisfait pas. "Ce qui a changé, c'est que le couple ne fait plus partie de la famille, qu'il est une notion à part, remarque Robert Neuburger, psychiatre et vice-président de la Société française de thérapie familiale. Autrefois, on ne faisait pas la différence. On se mariait pour fonder une famille et le couple en constituait le fondement. Désormais, on est dans l'idée d'un couple qui apporte satisfaction puis d'une famille qui apporte satisfaction. Mais les deux éléments restent dissociés."

Robert Neuburger voit les cas se multiplier. Des ménages pour qui tout va bien jusqu'à ce que l'enfant paraisse et envahisse l'espace, jusqu'à parfois brouiller les repères identitaires. "Lorsque le père et la mère s'investissent à part égale sur l'enfant, très souvent, cela fraternise leur relation, remarque le psychiatre. En poussant à l'extrême le raisonnement, un papa qui se transforme en maman la journée, cela fait, le soir, deux mamans dans le lit. Ce n'est pas forcément le mieux pour la sexualité."

Crise identitaire de l'un par rapport à l'autre, tiraillement entre le désir d'être des parents dévoués et des adultes amoureux provoquent des états de tension parfois violents. "J'accueille des gens qui, passés la parenthèse de l'enfant encore bébé, semblent se réveiller et se demandent : "Mais qui suis-je en tant que femme ou en tant qu'homme ?" Cette inquiétude, cette frustration sont aujourd'hui autant masculines que féminines", remarque le docteur Neuburger.

Résultat, les jeunes couples viennent de plus en plus tôt consulter un spécialiste qui les aidera à retrouver un équilibre entre vie de famille et vie de couple. Mais aussi un nombre croissant de jeunes amoureux se mettent d'abord en couple à l'essai, puis font des séparations à l'essai... Des solutions qui leur font évaluer ce qui est en cause, ce à quoi ils aspirent et tiennent vraiment. Pour ensuite, peut-être, franchir le pas, en vrai.

9 commentaires:

El Ultimo Bastardo a dit…

En gros faut essayer ????

C'est comme les guitares alors ...

t'achète pas SANS essayer ...on l'a déjà dit mille fois !!!!

Tu ne peux tromper mille fois mille personne ...euh non ...tu ne peux tromper mille fois une personne tandis que tu peux tromper mille fois mille personne mais si tu trompes une fois une personne ....
ben t'es dans la merde quand même !

pppfff j'suis fatigué pardon ...

Anonyme a dit…

ouais bof, de toutes façons, la plupart des gens qui se marient te racontent toujours que c'est pour des questions d'impots! Et puis c'est quoi le mariage? un mode de vie "normalisé" par deux milles ans de joug de chrétienté, un truc tellement ancré dans l'inconscient collectif que tout autre procédé n'apparait que comme "pas normal" au sens littéral, voir négatif, mais sans grand fondement. Si on prends le truc par un autre manche, on peux très bien se figurer que si le dogme chrétien instauré à coup de pompe dans le cul avait rendu "normal" une autre espèce de mécanique de gestion de l'existence, le mariage tel qu'il est aujourd'hui apparaitrait comme anormal, voir carrément déviant ou provocateur.
Si t'ajoute à ça un peu de nostalgie du genre: j'ai toujours connu ça, vu ça autour de moi depuis que je suis né, il ya de grande chance que la disparition (sommes toute naturelle)du mariage t'apparaisse comme une valeur inculquée victime d'une époque qui t'échappe alors que tu vieilli. Je commence à 38 balais et malgré la résistance à trouver des trucs qui me font admettrent que je suis plus franchement dans le mouvement. Je pense que personne n'y échappe et ça aussi, c'est un phénomène aussi naturel qu'universel. Si on regarde bien ce qu'est le mariage en le replaçant dans dans son vrai contexte, c'est à dire uniquement religieux, il ne servait qu'a instaurer un schéma social dans la populasse en relation directe avec la religion chrétienne qui asservissait une bonne partie de la planète et instaurait un mode de vie et de pensée qui permettait à certains de
contrôler totalement le populo!
Pour ce qui est d'oublier et chasser le joug chrétien, c'est presque mission impossible! Ils ont bien essayé à la pseudo-révolution française en raccourcissant quelques curetons et en faisant connaitre les joies trouducutières à quelques nonnes mais il n'a pas fallu longtemps pour que tout "rentre dans l'ordre" (c'est le cas de le dire) et très vite! Déjà à l'époque de cette connerie de révolution, le mariage (phénomène totalement religieux)était reprit en version civile par la république. Pourquoi?! Et pourquoi pas des messes civiles aussi!! Le principe était donc déjà bien acquit, bien ancré et tellement qu'il pouvait se perpétué en se détachant de la religion tout en suivant exactement le même principe et la même doctrine: cérémonie, fidélité, longévité, reproduction, gestion totale de l'existence par rapport à ces principes. Sauf que le petit jésus avait plus grand chose à foutre dans l'histoire et je me demande bien pourquoi.
Et je ne parle même pas des dictatures, quelque soit l'époque, quelque soit la doctrine, le mariage et la famille (si on fait abstraction du travail) à toujours été représenté comme le fondement dela société! C'estun pur truc de dictature, de domination et de contrôle, les dictatures l'ont bien comprit! Par contre, personne ne trouve rien à redire là-dessus etdéplorent même la disparition progressive mais certaine du principe! étrange!
Bon, j'arrête de faire mon Dantec de chez monoprix.

Allez...

druzilla a dit…

Ouais ... dans mariage y'a mare et âge...
Mare comme le petit étang ou on peut faire les canards?? ou se noyer??
Mare comme : on se marre bien dans ce foutu contrat qu'on a signé... rappelle moi pourquoi déjà???
Et puis y'a âge...
Bref, on s'en fout, ça veut rien dire... le mariage est une institution qu'il faut tout de même défendre car il a au moins de bon d'établir les filiatations, même si les fils et filles "de" ne sont pas forcément du-dit mari ou de la dite-marié.
ça oblige quand même à pas mal de messieurs (en particulier) à prendre de vrais engagements et surtout à rendre des comptes lorsque le mariage se dissout ...
Voilà... pis merde, on finira qu'on aura même plus d'occasion de faire de bonnes bouffes...
Se marier s'est reconnaître officiellement son appartenance à l'autre ... c'est beau...
Hier j'y croyais plus ... mais aujourd'hui pourquoi pas??

Druzi Justdivorced

Anonyme a dit…

je suis d'accord avec vous sur certains points mais pas sur votre vision de la chose. (en gros ds la forme mais pas ds le fond...)
Et je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui "s'épousaillent" hors de nos contrées "chrétiennes" aux tribus...aux nomades...aux Papous? Un peu partout sur la planète...
Oui me dirais vous...Même s'ils choisissent de s'unir devant Bhouda, Mahomet ou à la lueur d'un feu qui représentera leur "Divin", il n'en reste pas moins qu'il s'agit de religion...Mais il devrait surtout s'agir d'union.
Union de 2 personnes qui croient en leur sentiment d'AMOUR respectif. pas plus, pas moins, pas autre chose, rien d'autre.
Et c'est en cela que (personnellement)je crois. (si je rencontre un homme un jour, et que nous sommes très amoureux l'un de l'autre et qu'il me demande de l'épouser, je dirais oui).
Après ce que l'humain, l'histoire et surtout notre (non! la société actuelle) en a fait...Vous l'avez très bien écrit.
Voilà.

PS: Au fait si vous retournez au Monoprix pour du Dantec... prenez donc R16TX de je ne sais plus qu'elle année...je vous le recommande...

Biz A+ de Barbarella.

El Ultimo Bastardo a dit…

Je cite B.:
" En gros dans la forme mais pas dans le fond "

c'est dégueulasse ...

donc en gros ... le mariage c'est pour éviter de se retrouver comme Anna Nicole Smith ...enterrée aux Bahamas ???

C'est peut-être aussi pour éviter la polygamie ???
Quoique ...
Allez c'est une Union de deux êtres ... et ça se fait dans la tête et dans le coeur ...

J'ai bien dit coeur ... fais gaffe Ramon ....

Okapi a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Okapi a dit…

Moi qui suis toujours célibataire, j'avoue que, d'un coup, vous m'avez vachement donné envie de me marier !

O.

druzilla a dit…

Ha oui!! je viens de comprendre un truc ...
En gros je suis officiellement démariée, dans le fond je suis toujours liée avec les 3 moufflets qu'on a en commun...

El Ultimo Bastardo a dit…

Tu écris en code Ma Druzi préférée ?

Si je récupère quelques uns de tes mots d'une façon scientifique mieux connue sous le nom de la méthode Halley-Hatouare, ça donne :

"Ha oui!! un truc ...
En gros dans le fond l'étroit qu'on a en commun..."

obsédée va !!!