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Vérité numéro 1 :
J'ai pris très tôt l'avion
rouge surtout,
et avec la photo recadrée aussi ...
Vitupérations et autres éructations en tout genre **** Paul Léautaud a dit : "Soyez toujours en état de prudence, de méfiance, de contrôle à l'égard de tout ... Soyez jusqu'à la fin en état de mécontentement, de vitupération, d'agression contre tout. L'homme qui arrive à trouver que tout est bien est un demi-mort ...je vous souhaite ...de faire votre carrière sans honneurs ni récompenses ..." "Lettre à un Ami" 1937
"SECURITE - Si tout va bien, un parent normalement constitué, après lecture de ce qui suit, n’enverra plus jamais son enfant chercher le pain au coin de la rue. Même en cas de grosse flemme. Car ce parent normalement constitué (donc un brin stressé) saura que sa progéniture, à qui il pense pourtant avoir inculqué les règles de base de la sécurité du piéton en ville, n’en a en réalité que faire. Et qu’il a même une tendance naturelle à se comporter de façon totalement irrationnelle face aux dangers - multiples - qui se présentent à lui dans la rue. Voilà ce que nous apprennent des études présentées lors d’un colloque sur le piéton organisé récemment à Lyon par l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité)...
Les piétons de moins de 15 ans sont, après les personnes âgées, les personnes les plus vulnérables en ville face aux voitures. Ils représentent près d’un tiers des personnes renversées. Et plusieurs dizaines de morts chaque année (36 piétons de moins de 15 ans ont été tués en 2008, ce qui représente le quart des morts sur les routes dans cette classe d’âge).
Cécité partielle. La plupart de ces accidents se produisent sur des passages cloutés ou à proximité. Près de la moitié de ces accidents ont lieu sur le trajet de l'école, principalement au retour, lorsque l’enfant est plus fatigué, et généralement plus dissipé. Les plus touchés sont les 6-10 ans, âge à partir duquel l’enfant commence à s’autonomiser, mais où il n’a pas encore totalement intégré les risques et les règles. Car, comme le rappelle l’association Réagir-L’enfant et la rue, celui-ci n’est pas «un adulte en miniature» et ne réagit donc pas de la même façon face aux dangers.
Première donnée : l’enfant ne voit pas comme l’adulte. Il dispose d’un champ visuel étroit. Parce qu’il est petit, il ne voit pas au-dessus des voitures en stationnement, ce qui l’empêche par ailleurs d’apercevoir les automobilistes. Il confond «voir» et «être vu». Il fait difficilement la différence entre la taille et l’éloignement. Et a ainsi tendance à penser, à distance égale, qu’une voiture est plus loin qu’un camion, sous prétexte qu’elle est plus petite. Enfin, il met plusieurs secondes à distinguer si un véhicule roule ou est arrêté. A cette cécité partielle, déjà largement handicapante, il faut ajouter quelques petits soucis d’audition propres à l’enfant. Comme ne pas arriver à savoir d’où proviennent les sons qu’il entend. Ce qui, dans la rue, peut être assez dangereux.
Mais au-delà des dispositions physiologiques à tutoyer le danger, c’est sur le plan psychologique que l’enfant se révèle le plus effrayant. Petit individu parfaitement égocentré, il a une tendance naturelle à sélectionner les signaux qui l’intéressent et à ne pas prendre en considération les autres. Entre le bruit d’une voiture qui s’approche et le cri d’un copain qui l’appelle, l’enfant fera l’impasse sur le premier son et n’entendra que le second.
Petit bonhomme. De la même façon, il va chercher à satisfaire d’abord ses propres besoins. Jouer par exemple. Ainsi, courir pour rattraper son ballon peut être une priorité absolue pour lui. Regarder s’il n’y a pas de voiture entre le ballon et lui devenant tout à fait secondaire.
En règle générale, l’enfant a du mal à penser et percevoir plusieurs choses en même temps. S’il se concentre sur la couleur du petit bonhomme, il ne regardera pas si le passage piéton est bien dégagé. Enfin, plus il est dans un environnement qui lui est familier, plus il se sent en sécurité. Sur les trajets domicile-école, les plus accidentogènes, c’est à proximité du domicile et non pas de l’école qu’ont lieu la plupart des accidents. Une faiblesse que l’on retrouvera plus tard chez l’adulte automobiliste.
«Stéréotypes». Car il y a des traits qui, visiblement, traversent les âges. Ainsi, dès l’école primaire, les garçons ne se comportent pas comme les filles dès lors qu’il s’agit de respecter la règle. Marie-Axelle Granié, chercheure à l’Inrest, a étudié chez l’enfant et l’adolescent ces variations de comportement. Il ressort des recherches menées un rapport très sensiblement différent entre filles et garçons, ces derniers étant, sans grande surprise, plus enclins à transgresser les règles de sécurité. Les filles, au contraire, valorisant le respect des règles. Cependant, plus que le sexe, c’est «l’adhésion aux stéréotypes de ce sexe qui est déterminant», explique Marie-Axelle Granié.
En gros, le garçon qui a tendance en général à jouer le petit mec, va prendre plus de risques dans la rue. Surtout s’il y a dans son environnement (copains ou adultes proches) une valorisation de cette prise de risque. La surmortalité des hommes, dès le plus jeune âge, sur l’espace routier, ne serait donc pas «biologique» (liée à la recherche masculine de sensations, comme on l’a longtemps pensé), mais se construit dans un environnement social. Ce qui est plutôt encourageant, car cela ouvre des pistes en matière de prévention."
Alice GERAUD
SEPT-ILES - Une vingtaine de médecins du Centre Hospitalier de Sept-Iles ont décidé de quitter la région et, dans certains certains cas, la province.
Dans une lettre destinée au ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, ils expliquent leur décision par la réalisation imminente d'un projet de mine d'uranium dans la région. Ils mettent en garde contre les conséquences néfastes pour la santé humaine de la radioactivité liée aux mines d'uranium.
Dans leur lettre publiée vendredi, ils déplorent l'effet qu'aura cet exode massif sur la population et sur les effectifs médicaux restants. Ils considèrent toutefois qu'il serait contraire à leur code de déontologie de ne pas en avertir les autorités compétentes. Les médecins se disent conscients que ce premier exode massif entraînera d'autres départs et nuira à tout recrutement futur.
En novembre 2008, 34 médecins du Centre de Santé et des Services Sociaux de Sept-Iles avaient signifié leur opposition à des projets d'exploration et d'exploitation de mines d'uranium dans leur région et demandaient un moratoire. Dans cette foulée, plusieurs municipalités de la Côte-Nord et des organismes ont exigé à leur tour auprès du ministère de l'Environnement et des Ressources Naturelles un tel moratoire.
Ils soulignent que des compagnies uranifères ont recommencé leurs activités dans leur région après avoir obtenu l'autorisation de construire une route d'accès à un site d'exploration et d'exploitation d'uranium à Sept-Iles. Ils y voient un message clair que la réalisation d'un projet d'une mine d'uranium dans le voisinage de la municipalité est une chose imminente, malgré le tollé.
Ils affirment que toutes les recherches fondamentales sont claires et unanimes pour démontrer les conséquences néfastes pour la santé humaine à long terme de la radiation.