lundi, janvier 17, 2005

Pas de réponse sans question?

La première fois qu'il m'est apparut, il était comme une ombre projetée sur un mur.
D'abord, il devait faire partie du mur qu'il ne quittait pas.
Puis en m'approchant j'ai remarqué ce sourire charmeur, ses yeux bruns impénétrables... les seuls yeux que j'ai jamais voulu pénétrer ...
Combien de voiles se sont interposés entre nos regards? Je ne saurais le dire, et qu'importe, le premier était déjà de trop. Puis je garde le sens pratique je préfère les draps à la place des voiles...
Voiles, et voilà le temps des voeux, ou de l'aveu ...?
Je cherchais toujours le parfum de ton corps lorsque j'étais tout contre ta peau, et j'ai longtemps nourrit mon désir de ces effluves envoûtantes, oui, j'ai même longtemps doppé mon souvenir de cette mémoire olfactive.

Quand tu es parti, tu as emmené sans le savoir le bout du rêve qui m'attachait à toi...
Un jour tu est revenu, ou tu reviendras,
Mais moi,
Je voudrais déjà que ce jour soit là.
Ainsi, j'écris ce que l'écho renvoie de mon émoi:

Je murmure toujours ton nom à travers mes âges,
Mais mon souffle tiédit ne veux plus être sage.
Enferme mes blessures contre ton doux pelage,
Pose en moi ton futur comme nouvel héritage.

CherUbin mes questions naissent des réponses que tu ne m'as jamais faites...
Que tu ne me feras sans doute jamais...
La photo du mur se jaunit et le brun de tes yeux s'use à fixer le vide derrière moi,
et moi c'est chaque fois pareil,
je couvre ta photo d'un baiser que je voudrais magique mais qui ne me transporte jamais que contre le mur où je me cogne.

D.J.
(extrait du Journal de Corps de Debility Jane, dernier chapitre "Faux tôt, Vrai tard")

3 commentaires:

El Ultimo Bastardo a dit…

Mûrs sont les murmures
Dessinés sur la Feuille

Accroché à mon écueil
J'efface mon orgueil

Afin de rester agile
De cacher le Fragile

Qui me fait respirer
Qui m'oblige à regarder

Car l'oeil sur la photo jaunie
Est là pour empêcher l'Oubli ...

Anonyme a dit…

Oooooh....c'est trop beau ce que vous écrivez...
Pis Druzila! Ou est ce que l'on peut lire le journal de cette chère Jane...Elle écrit si bien....

Barbarella

druzilla a dit…

Merci Barbarella pour ce compliment qui me va droit au coeur, et vraiment sans vouloir jouer la faillote je confirme que j'aime aussi beaucoup ton style comme je l'ai déjà signalé sur un autre commentaire.
Je t'embrasse bien et j'essaie de convaincre Miss Debility de bien vouloir nous donner encore de sa tripaille sous-capillaire pour nous confier quelques clichés photohygiéniques intimes de sa cervelle dérangée.