Que ferions nous sans nos copines?

Oui, que ferions nous sans nos doubles, nos soeurs, nos chéries, nos fidèles, nos sauveuses, nos adorées, no insupportables, nos maudites... copines!
Un coup de blues sur Caboche City et hop, les jeux sont faits ... Rien ne va plus.
On hésite pistolet? Somnifères? Lifting? Non : téléphone... copine! Les E.T. de l'amitié se reconnaitront...
Mot de passe juste après le déclic que produit le décrochage du récepteur de l'aute côté du fil :
"Copine, Oh! Copine, dis moi que je suis la plus belle!"
Et là, l'organe principal de la copine, l'oreille, se tient fine et grande ouverte sur l'écouteur.
On déballe tout ou presque, et la règle d'or s'est motus et bouche cousue.
On s'esclaffe, on râle, on grogne, on pleure en choeur, on sèche nos larmes communes, on se conseille un petit carré de chocolat, une tisane aux plantes pour se remonter la libido, et zouh... on se sent recyclée pour retapper dans la butte...
Pas de frontière entre le futile et l'utile, le subtil et le débile : on commence une conversation sur les talons aiguilles et fini sans encombre sur une carrière professionnelle ...
On s'avoue ce que l'on aime chez l'autre et ce qu'on aime moins! L'autre prends l'air d'avoir encaissé, se bouffe deux ongles en louzdé, mais finit par digérer : puisque c'est une amie, elle ne peut être animée que de bonnes intentions.

Et quoi qu'il arrive, au bout du compte, on s'adapte, on surmonte la crise.
Or, on s'adore et on se le fait savoir en s'appellant par ces petits noms fleuris qui font tout le charme de l'amitié entre femmes.

Allez, soufflons là quelques mauvaises querelles qu'on pourrait avoir, puisque tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...