jeudi, février 28, 2008

Défigurée par une maladie incurable, Chantal Sébire réclame l'euthanasie



Par Gérard DUBUS AFP - Mercredi 27 février, 14h51


PLOMBIERES-LES-DIJON (AFP) - "Je l'ai combattue pendant sept ans, je ne veux pas que cette tumeur ait le dernier mot, aidez-moi à partir dignement", implore Chantal Sébire, cruellement défigurée par la maladie, retranchée dans son appartement de Plombières-les-Dijon (Côte-d'Or).

Le combat pour la légalisation de l'euthanasie en France mené par Chantal, une ancienne professeur des écoles de 52 ans, ressemble à celui de Marie Humbert, qui avait aidé son fils tétraplégique à mourir en septembre 2003.


Cette mère de trois enfants est atteinte par une maladie orpheline, incurable et évolutive. Aujourd'hui, elle exhorte l'Etat à abréger ses "atroces" souffrances malgré, dit-elle, son "amour de la vie à 200 pour cent".

"J'avais des projets jusqu'à mes 100 ans, à 50 ans je recommençais des études et je marchais vers un DESS", a-t-elle confié à l'AFP, depuis son domicile près du canal de Bourgogne.

Souffrant d'hémorragies nasales, Chantal apprend en 2002 qu'elle est atteinte d'une "Esthesioneuroblastome", une tumeur évolutive des sinus et de la cavité nasale.

Une maladie très rare, "seuls 200 cas ont été recensés dans le monde depuis 20 ans", précise-t-elle, avant de souligner que la tumeur "est incurable" et que son évolution provoque une déformation spectaculaire et irréversible du visage, et des souffrances "atroces".

L'évolution, "je la sens, elle devient périlleuse, cette énorme masse qui envahit les sinus ne s'arrêtera pas", affirme-t-elle, avant de mentionner les diagnostics des "deux seuls" neuro-chirurgiens qui ont accepté de l'ausculter.

"En 2000, j'ai perdu l'odorat et le goût puis la tumeur s'est étendue et a mangé les mâchoires, avant de s'attaquer aux orbites des yeux. J'ai perdu la vue en octobre 2007", décrit-elle sans pour autant s'apitoyer.

"Les médecins ne savent pas toujours écouter les patients et face à cette maladie, ils sont acculés à une impuissance révoltante pour eux", regrette-t-elle.

De la douleur, calmée provisoirement par de "simples aspirines", Chantal en parle comme "des coups d'aiguille qui rentrent dans l'oeil de façon intense pendant six à sept secondes" et peuvent perdurer "trois ou quatre heures".

Des aiguilles, ajoute-t-elle, qui "rentrent dans tous les vaisseaux de la tête" et qui lui "font perdre le sommeil" et la volonté de poursuivre le combat contre la maladie.

"Aujourd'hui, je suis allée au bout de ce que je peux supporter et mon fils et mes filles n'en peuvent plus de me voir souffrir", assène Chantal en toute lucidité.

"C'est trop dur de ne plus voir les choses, même si je salue encore chaque matin le canard qui chante sur le canal de Bourgogne", plaisante-t-elle.

Pour Chantal, l'heure est maintenant à un autre combat: celui "de partir dignement dans la mort".

"Face à l'incurabilité de sa maladie, entendons la souffrance d'un patient conscient, qui exprime sa volonté avec détermination sans être atteinte par la moindre pathologie psychiatrique", lance-t-elle.

Mais en France, l'euthanasie est interdite.

Le médecin traitant de Chantal, le Dr Emmanuel Debost, se refuse à agir contre la loi même si, selon des propos tenus à France 3, sa conscience lui commande "d'aider (sa) patiente à mourir".



Je ne comprend pas pourquoi personne ne réagit à cet appel au secours !


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Heu peut être que l'euthanasie c'est pour les gens qui n'ont pas les moyens physiques de se tuer eux mêmes...

c'est pas si compliqué de sauter d'un pont quand on a ses deux jambes pour emjamber la ballustrade... Non?

Enfin, je dis ça, je dis rien...

El Ultimo Bastardo a dit…

Elle est peut-être catholique ?
et elle est aveugle ... faut bien choisir le pont !


Sinon j'en aurai profité pour jouer au moins dans Star Wars
Mais bon j'dis ça ...


En forme Félix ?

Anonyme a dit…

On dirait quand même un méchant montage photoshop, une nana à qui on aurait collé la tête de Jabba the Hutt, non !?

Enfin, moi aussi, j'dis ça, j'dis rien...

O.

El Ultimo Bastardo a dit…

Le problème malheureux, c'est que l'on dirait un maquillage mal fait des années 60 !

Forcément ... mais bon j'redis ça ...j'redis rien non plus ...

non plus.

Anonyme a dit…

Nan mais en plus, ces cons-là, ils se sont démerdé pour passer le reportage au JT de 20H et j'étais en train de bouffer!!!!!!!!!!!!
Putain!!!
Merde!!!!!
ALLEZ!!!!!!