vendredi, février 22, 2008

Rêve # 004

Rêve bizarre cette nuit :

Course effrénée dans une sorte d'hôpital, des lits sont partout dans des couloirs immenses et semblent devenir des obstacles mouvants.
Des malades y sont couchés.
Certains dorment ou gémissent.
D'autres essayent de m'attraper en tendant les bras et leurs corps semblent s'allonger pour tenter de m'attraper. Leur contact est visqueux mais je semble aller trop vite pour qu'ils puissent me retenir.
Je me sens agacé à leur contact, Sans plus. Pourtant, intérieurement, je me dis que je devrais être pas mal plus inquiété que cela de cette situation.

Étrangement, tout en courant, j'ai l'impression de "visiter" les lieux.
Je m'explique : tout en me déplaçant de manière dynamique avec un mouvement cyclique des deux membres inférieurs munis d'ischio-jambiers, quadriceps et mollets ( entre autres) ; c'est-à-dire de la famille des jambes ; j'observe les murs de cet hôpital qui semblent changer de couleur, de matière, de consistance même. Comme si j'étais dans un musée, je regarde attentivement tout en poursuivant ma course. Mon cerveau semble avoir le temps de tout enregistrer alors que je suis persuadé intimement que cela ne serait pas possible dans le monde réel ...

Les murs m'intriguent même plus que les malades visqueux que je considère plutôt comme des branches gênantes lorsque l'on marche dans la forêt. Je les repousse du revers de la main sans m'en inquiéter outre mesure ...

Les murs semblent s'animer. Des fresques surgissent alors que de loin, le gigantesque couloir me paraissait blanc. Ce sont en fait des tableaux véritablement vivants. Les personnages s'extirpent de leur scène dans un bruit de "slime".
Je suis admiratif devant ce phénomène tandis que descendent des héros torturés d'œuvres de Jérôme Bosch, de Velikovic, de Bacon ... mais soudain je réalise que toutes ces écorchés vifs se mettent à courir après moi.
Les lits et les malades s'évaporent devant moi comme par magie mais dans un long feulement inquiétant.

Je cours et le rythme semble s'accélérer soudainement. Je sens le poids de mon corps, mon cœur changer de cadence, le sang aller et venir dans mes artères. Tout résonne dans ma tête et chaque fois que je pose un pied au sol, cela se répercute jusque dans mon occiput.

"Personnage en mouvement" m'aggripe l'épaule.
J'augmente le rythme et son étreinte glisse lentement.
Mais le couloir se rétrécit.
Les murs irradient tandis qu'une foule gigantesque me suit.
Je peux sentir les milliers de souffle sur ma nuque.

Mais le couloir semble être un cul-de-sac.
Je ne vois pas de porte. Ni de fenêtre.

Je ralentis instinctivement.
Les autres derrière semblent faire de même car aucun ne me touche.

Je souffle avant de prendre une grande respiration.
Une larme coule de mon oeil gauche. Curieusement, cela m'étonne.

Le mur n'est plus qu'à une dizaine de mètres.
Je m'arrête et tous font la même chose derrière moi.

Je me retourne lentement.
Ils me regardent.
L'homme en mouvement fait un pas vers moi et semble attendre quelque chose.
Malgré moi j'ouvre la bouche et lance :
"Parce qu'il est juste que tu saches que l'on peut parfois réussir à se pencher sur une éventuelle mise en marche d'une réelle prise de décision dans le concret du vécu de notre condition d'artisans respectueux de la tâche ..."

Silence.
Et ils se jettent tous sur moi.
Noir.





Purée mais comment j'ai fait pour me souvenir de cette phrase ...






2 commentaires:

- Piero - a dit…

Faut pas se fumer un gros bat avant d'aller au dodo...

Anonyme a dit…

J'ai pas rêvé, t'es vraiment tordu !