jeudi, août 14, 2008

Blam ...

Je suis à table dans un restaurant bondé.
Il y a un bruit ambiant monstre ( discussions, bruits de vaisselle), et une musique techno insupportable m'agresse depuis plusieurs minutes ...
Bizarrement, je pensais être avec des amis, ou du moins des connaissances mais, en un clignement d'œil, je ne reconnais plus personne !

Mais qu'est-ce que je fous ici ? J'essaye de capter une conversation afin de me sentir un peu moins perdu mais je n'arrive pas à saisir le sens des phrases ! Je comprend des mots mais cela ne semble rien vouloir dire. En tout cas, cela les fait bien rire. Ils me regardent de temps à autre en me jetant un clin d'œil complice ! Je leur fais signe que je ne comprend rien et cela les fait encore plus rire ! J'ai le droit à des pouces levés comme si j'avais remporté le championnat du monde de la meilleure blague.
Mon haussement d'épaules et mon incompréhension prise pour un jeu d'acteur issu de l'école de Lee Strasberg déclenchent une nouvelle vague d'hilarité générale.
Je détourne la tête et essaye de voir si je connais quelqu'un.
Personne ...
Un serveur arrive et pose des feuilles de bananiers devant nous. S'en suit une serveuse de type indien qui y dépose du riz basmati, des fruits sur le côté ( ananas, goyave et autre) ainsi qu'une sauce jaune au curry.
Personne ne mange. Il n'y a pas de couverts ( d'ustensiles pour les québécois) non plus mais vu le type d'assiette, j'eus l'idée incongrue de manger avec la main droite ( la main gauche est impure si je me souvenais bien de mes cours d'ethnologie et d'anthropo). Je n'ai pas vraiment faim mais cela semble appétissant et hormis cela, je n'ai pas grand-chose à faire d'autre.
La musique s'éteint. Le brouhaha cesse. Je relève la tête et tous les regards sont portés vers mon geste.
Je me fige et fixe les autres afin de déceler une quelconque supercherie machiavélique orchestrée par un ex-ami ou ex-collègue ou autre ex ...
...
Rien. Je reprend mon geste là ou je l'avais arrêté et au moment ou le riz pénètre dans ma bouche et la sauce au curry titille mes papilles gustatives, les gens reprennent leurs conversations bruyantes et incompréhensibles tandis que la musique pénible repart de plus belle ! ( ouhla, je viens de réaliser qu'avec ce genre de phrase, ça va m'attirer des lecteurs curieux s'ils font des recherches obscures via Google ....)

Je m'essuie la main sur la nappe car il n'y a pas de serviette et je me lève.
Cela ne semble gêner personne. Tout le monde mange maintenant. Il y a du riz partout. Va falloir qu'ils travaillent la dextérité de leur main droite.

Je remarque seulement maintenant que tout le monde est habillé très chic : robes de soirées et costumes 3 pièces ... Je m'aperçois aussi que je suis en costume ! Je touche la qualité de la manche et note intérieurement que c'est sûrement un costume très cher. Je me demande comment j'ai pu me retrouver dans cet endroit et habillé ainsi sans être capable de m'en souvenir.

Je me dirige vers le Bar ou 4 serveuses en tutu(s) roses me saluent en faisant des pointes et des entrechats !
Je demande quelque chose à boire sans préciser. Une des serveuses me tend un verre avec un surplus de décoration : du sucre vert autour du bord, un mini-parasol planté dans une demi tranche d'ananas à califourchon sur le verre, des morceaux d'orange et de citron surnagent dans un liquide bleu et au fond, j'aperçois des cerises confites !
Je porte le récipient à mon appendice nasal pour le repousser aussitôt. Cela me picote les yeux et cela sent le white spirit.
Je m'éloigne nonchalamment et, discrètement vide le verre dans une grande poubelle.
Faut que je sorte de là semble hurler mon esprit. Etrangement, je me sens étonnamment calme en même temps. Les gens sont partout, parlent, rient mais je n'arrive toujours pas à saisir le sens ...même si les mots sont compréhensibles !
Un gigantesque escalier apparaît tandis que je contourne une énorme statue d'éléphant recouverte de pierres précieuses et de feuilles d'or.
Je gravis les marches tranquillement. La montée est interminable et je dois éviter ceux qui descendent. Je suis le seul à monter. Je manque de glisser sur un objet . Je baisse les yeux et j'aperçois une baïonnette. Je la ramasse sans réfléchir et continue mon ascension.
Après une éternité, je semble arriver au bout des marches.
4 hommes sont en haut et semblent décider à ne laisser sortir personne.
Je m'approche tranquillement.
Un des gardes, qui doit bien faire 2 têtes de plus que moi, pose sa main sur mon épaule, se penche vers moi et me susurre à l'oreille : Il faut redescendre si tu veux rester en vie ...
Je le regarde et j'essaye d'avancer malgré tout.
Sa pression sur mon épaule se fait de plus en plus forte et il essaye de me faire pivoter afin que mon corps effectue une rotation de 180 degrés et se redirige vers l'escalier.
La baïonnette ...
Je sers ma main droite qui qui la tient et, sans hésiter, bloque son bras droit avec ma main gauche. L'arme blanche rentre sans effort dans le ventre du garde. Il me regarde estomaqué (c'est le cas de le dire). Mais compte-tenu de son poids et de ma position, je bascule avec lui vers la pente de l'escalier !
Le sang coule partout sur moi !

Je me réveille ! Par terre, à côté du lit avec la bouteille d'eau en plastique renversée sur moi !
Les rêves bizarres sont de retour !!!


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