mardi, avril 15, 2008

Résilience

Elle avait surmontée son traumatisme.
Enfin elle le croyait. Elle se nourrit de ses affections.

La souffrance était encore présente
mais elle tenta de les camoufler sous de fausses passions.
Moins de convictions, plus de frustrations,
sentant le regard des autres,
comme si elle était coupable
d'être une victime.

L'imagination se superpose à ce sentiment,
la peur des autres, du jugement des autres s'ajoute aussi.

Perdre toute mémoire
Un jour sans importance

Recommencer
non pas l'errance
mais une nouvelle destinée
pour effacer l'enfance brisée.






«Le Moyen Âge nous racontait que le malheur sur terre, dans une vallée de larmes, nous permettait d'espérer le bonheur, ailleurs. Le XIXe nous expliquait que le bonheur, ça se mérite et que les malheureux sont à leur place, puisqu'ils ont échoué dans la conquête de cette faveur. Aujourd'hui, le discours qui légitime nos prouesses techniques nous demande de croire que le malheur est une maladie due à une chute de sérotonine.»

Boris Cyrulnik au sujet de la possibilité d'un bonheur au XXI ème siècle
(in L'Ensorcellement du monde, cité par J.-C. Guillebaud, La refondation du monde, Seuil, 1999)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oui ou la chute de serotonine est une maladie due au malheur c'est comme on veut hein

El Ultimo Bastardo a dit…

voilà ...