jeudi, juillet 21, 2005

Un portrait tout craché

Un portrait tout craché
Mario Girard
La Presse


Depuis quelques décennies, on assiste à une recrudescence de la pratique du crachat.Comment expliquer ce regain? Pourquoi ce geste est-il si mal perçu? Quelles sont les nombreuses significations de ce réflexe naturel? Martin Monestier, grand spécialiste des bizarreries sociales, a commis un ouvrage complet sur le sujet, un livre sur lequel il ne faudrait pas cracher.
Outre son rôle libérateur, le crachat est un moyen de communication. Il sert à exprimer une incroyable gamme d'émotions et d'états d'âme: le mépris, le dédain, le refus, la désapprobation, l'incompréhensibilité, la haine, la rébellion, mais aussi la joie, la sincérité, la satisfaction, l'amour et l'érotisme. On crache avec retenue, pudeur, élégance ou, au contraire, avec assurance, conviction, détermination ou exubérance.Vous voyez, il est facile de parler de cette pratique que tout le monde, sans exception, adopte d'une manière plus ou moins régulière (certains crachent jusqu'à 35 fois par jour). Pourtant, ce geste, et ce qui en découle, demeure l'un des grands tabous des sociétés modernes et civilisées. Personne n'ose parler de l'univers et de la nature des mollards et des glaviots. Personne. Sauf peut-être Léo Ferré qui, dans son poème Le Crachat, rend hommage à ce «pèlerin gélatineux et froid».


Parmi les excréments, le crachat est le plus mal aimé, écrit Martin Monestier dans son livre Le Crachat; beautés, techniques et bizarreries des mollards, glaviots et autres gluaux. Il se place loin derrière les larmes, la sueur, l'urine, le vomi et tout ce qui touche à la défécation. Cette mauvaise réputation vient sans doute de la science qui, au XIXe siècle, et en pleine montée de la tuberculose, a fait la démonstration que le crachat était porteur de germes et de microbes, donc de maladies.Pourquoi crache-t-on?Contrairement aux autres excrétions du corps, le crachat n'est pas une nécessité physiologique. Alors, pourquoi adopte-t-on ce geste? Parce que, nous apprend Martin Monestier, le crachat est un don. En expulsant certaines composantes de son corps par le biais d'un crachat, l'humain offre une partie de soi au reste de l'univers. Le cracheur peut alors se dire: ce crachat est à moi, il est ma chose, une part de moi-même, ma trace.Selon l'auteur, il existe plusieurs types de cracheurs. Il y a d'abord les occasionnels, ceux qui crachent en fonction de certaines circonstances. Il y a aussi les invétérés, ceux qui ne peuvent se passer de cette manie. Mais le crachat peut être une expression sociale, c'est là qu'entrent en jeu les cracheurs expressionnistes. Ces derniers ont recours au crachat pour sa force symbolique. Dans cette catégorie, on peut inclure Boris Vian et son fameux «J'irai cracher sur vos tombes».Retour du crachatDurant la Seconde Guerre mondiale, une véritable bataille a été menée contre les incorrigibles cracheurs. C'est à ce moment qu'on a vu apparaître, dans les villes européennes et américaines, des panneaux interdisant le crachat. Cette campagne, l'avancée de la médecine et l'éducation des jeunes générations ont fait en sorte que le crachat a alors connu un sérieux déclin. Mais au moment où plusieurs croyaient cette pratique éteinte, voilà qu'elle est réapparue dans les années 70.L'une des raisons qui expliquent ce retour serait le mélange culturel qui s'opère un peu partout sur la planète. Des immigrants, venant de pays où cracher est un comportement social ou culturel, auraient apporté avec eux cette pratique dans leur pays d'adoption. Malheureusement, avec ce regain du crachat, on observe une remontée de la tuberculose à l'échelle internationale.Dans l'ouvrage de Monestier, qu'on lit entre la fascination et le dégoût, il est aussi question de techniques de tir de crachat et d'un lexique permettant d'établir des diagnostics médicaux à la simple vue des crachats.


riiiccckkkkkkk...scchhhlllllppppp ...
Ramon ..toi t'es un boooââââtard ...

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouais bah les chinetoques, justement, ils sont très forts pour ce genre de pratique! En plus de bouffer des bulots crus à quatre heure et de nous prendre pour des cons en nous faisant croire qu'ils lisent du Lamartine, ces abrutis mollardent à tout va! Et c'est la fête! Déjà qu'ils puent grave de la gueule et qu'ils fabriquent que de la merde à dix balles! Tu m'étonne que le SRAS s'étende aussi vite dans leur bled à ces cons-là!
Je tiens à préciser que le SRAS n'a rien à voir avec les services secrets de sa gracieuse majesté.
De toute façon, t'imagine un chinois dans le rôle que tient Robert Duval dans Apocalypse now?
Non.
Bon.

Allez....

Dévi a dit…

Ouais ben moi je rigole de voir que c un Quebecois qui a écrit l'article...Il est jamais trop tard pour bien faire parce que si les chinetoques sont les number one du crachat et ben les Queb sont vraiment pas loin derrière!
C'est tout le temps, n'importe ou, que tu sois à coté ou en face ils en ont rien à faire...Et puis cette maudite manie aussi de te tousser ds la gueule sans mettre la main devant la bouche...Hein Ramon?
Et puis tant qu'on y est pourquoi pas un lacher de porte ds la face...c'est si élégant!
Colisssss!!!!!!

Anonyme a dit…

Se faire tousser dans la gueule, là, je suis d'accord. Quand j'étais au collège, ya un mec qui faisait ça. Il te parlait et paf, il te toussait dans la gueule. un jour qu'il m'a fait ça, mon bras est parti tout seul et ma main est aller s'écraser directement dans sa gueule. Il a jamais recommencé!

Allez...

El Ultimo Bastardo a dit…

c'est bizarre ...j'ai ce même réflexe ...

par contre Barbarella ok pour le toussage dans la gueule masi le glaviotage ..j'en ai pas vu beaucoup ...faut dire que t'habitais peut-être dans un quartier spécialisé en crachage ?

Anonyme a dit…

Dans le quartier chinois?

Allez...

Dévi a dit…

Quoi?
Quartier spécialisé en crachage?...
Bouges pas j'appele mes copines (copains) et j'vais leur dire moi...Tu vas voir...
Pis tiens je vais leur envoyer ta photo...(je suis sure qu'elles vont adorer...ton côté musclé...)

El Ultimo Bastardo a dit…

ppfff t'en a même pas des photos de moi si ?

El Ultimo Bastardo a dit…

même pas peur ...j'suis ceinture noire de claques dans la gueule ...

Toi ..toi tu vs pleurer t'a l'heure !

Dévi a dit…

Ahhhh...J't'adore Ultimo...
(et ne fais pas de mal à Ramon) sinon tu auras à faire à mon entraînement...!
Allez! C'est vendredi... je prends mon maillot, mes espadrilles et je vais à la plage...
A tout à l'heure!

Anonyme a dit…

"La lumière évolue
a peu près dans les formes.
Je suis toujours couché
au niveau du dallage.
Il faudrait que je meurs
ou que j'aille à la plage.
Je sais qu'ils seront là
si je sors de l'hôtel.
Je sais qu'ils me verront
et qu'ils auront des shorts."

Allez...

Dévi a dit…

Dis donc anonymous...
C'est joli...te voilà pourvu d'une âme pouet hâle...
On dirait du...Comment y se prénome cet auteur Français qui écrit du Quebec? Il a une tête de killer et d'ailleurs on trouve qu'il te ressemble un peu...
Ramon aime tant...
Mince j'ai un trou là...
C'est quoi son nom....
Ramon viens à mon secour!

Dévi a dit…

A y est le temps de publier et son petit nom m'est revenu...
Monsieur Dantec
Maurice de son prénom...

Anonyme a dit…

Absolument à côté!
C'est du Houellebecq.
ça s'intitule "plein été" et c'est un extrait de l'album pondu avec Burgalat en 2000 sous le label "Tricatel" of course.
Sinon, les poèmes de Dantec, c'est vraiment de la merdasse en branche, on dirait des pauvres paroles cyber punk has been de vieux mec qui regrette la cold wave et les années 80!

Allez...