mercredi, janvier 26, 2005

Va -t-on tous crever bientôt ? (suite) The Mission

Réchauffement climatique

Le point de non-retour approche
Charles Côté
La Presse

La planète s'approche d'un point au-delà duquel les catastrophes climatiques auront un impact imprévisible et irréversible, avec des effets intolérables pour l'humanité, selon un groupe de travail international mandaté par le premier ministre britannique Tony Blair.
«C'est une bombe à retardement écologique et le décompte est commencé, a dit Stephen Byers, ancien ministre travailliste britannique et coprésident du groupe de travail. Les dirigeants mondiaux doivent reconnaître que les changements climatiques sont le plus grand problème à long terme pour la planète.»Le groupe comprend des scientifiques et de hauts responsables de neuf pays, dont les États-Unis et l'Australie, deux pays qui ont rejeté le protocole de Kyoto.Il propose un objectif mondial de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à un niveau qui limiterait la hausse des températures à 2 degrés Celsius.«Au-delà de 2 degrés Celsius, les risques pour les sociétés humaines et les écosystèmes augmentent de façon significatives», affirment les auteurs du rapport rendu public hier à Londres.«Il est probable, par exemple, qu'au-delà d'une telle hausse, il aura des pertes agricoles substantielles, que beaucoup plus de gens seront exposés à des pénuries d'eau et que les impacts négatifs sur la santé seront très répandus. Au delà de 2 degrés Celsius, il y a plus de risques que les changements climatiques s'emballent, accélèrent et deviennent abrupts.»

Plusieurs choses pourraient basculer, affirment les auteurs: la perte des calottes de l'Antarctique de l'ouest et du Groenland, l'arrêt du Gulf Stream (le courant marin de l'Atlantique), et la transformation de plusieurs écosystèmes en source nette de carbone, ce qui aggraverait le problème.Selon l'analyse qu'ils font des données scientifiques, un réchauffement de 2 degrés Celsius se produira quand le principal gaz à effet de serre, le gaz carbonique, aura atteint un taux de 400 parties par million (ppm) dans l'atmosphère. Selon tous les scénarios, ce taux sera atteint avant 2015. Il est actuellement de 379 ppm. Avant l'ère industrielle, vers 1750, il était de 280 ppm.Le rapport a été rédigé sous la direction de M. Byers et de la sénatrice américaine Olympia Snowe, républicaine du Maine. Il a été commandé par M. Blair, qui veut faire des changements climatiques la priorité du G8, qu'il préside cette année.Ce Groupe de travail sur les changements climatiques a été en outre conseillé par Rajendra Pachauri, qui dirige le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, aux Nations unies.Il fait 10 recommandations pour arriver à stabiliser le climat à un niveau tolérable. Les auteurs montrent en exemple le Royaume-Uni, qui s'est fixé l'objectif de réduire de 60 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050. C'est 10 fois plus ambitieux que le protocole de Kyoto, qui vise toutefois les années 2008 à 2012.Ces mesures visent les économies d'énergie, le développement des énergies renouvelables, la réorientation de l'agriculture et la concertation entre États.Soulignant le rôle que pourrait jouer le G8, qui regroupe les sept pays les plus industrialisés et la Russie, les chercheurs préconisent l'adoption d'un «cadre de travail» qui permettrait d'intégrer les États-Unis à l'effort collectif.M. Byers estime que la prise de conscience des enjeux climatiques progresse à Washington, malgré le fait que le président George W. Bush «reste très proche de l'industrie pétrolière».Rien ne sera obtenu, soulignent enfin les chercheurs, sans la coopération des pays pauvres. Mais, remarque Adair Turner, économiste britannique membre du groupe de travail, les États-Unis, «poussés par la frange la plus irresponsable de leur communauté économique», attendent la Chine et l'Inde. De leur côté, «les pays en développement pensent que les pays développés doivent agir en premier parce qu'ils polluent plus, sont plus riches et ont une certaine responsabilité historique».«C'est le problème classique des négociations de désarmement, a dit M Turner. Chacun veut que l'autre agisse en premier». La phase actuelle, a-t-il répété, «est une négociation pour le désarmement des émissions de CO2»._____________________________________

Pour consulter le rapport: www.americanprogress.org

le lien direct : http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/26/1,63,0,012005,897912.php

3 commentaires:

El Ultimo Bastardo a dit…

je le trouvais hyper intéressant cet article ...mais c'est vrai que y a pas "bite, nichons, fesses ou amour bestial " dedans ...

alors forcément ... vous lisez moins .... mais bon j'dis ça ...

Dévi a dit…

Ben si Ultimo, moi ça m'interesse, tu le sais...mais c'est pas facile de se frayer un chemin today ...Alors je vais revenir un peu plus tard...

Bisous

druzilla a dit…

Désolée, j'arrive sur le post, j'ai tout lu, et moi, ça me fait vraiment flipper ces histoires de déchaînements climatiques imprévisibles. Derrière la tragédie du Tsunami ça m'entretient une panique latente. Et puis, je venais juste de finir de lire par hasard "Colère" de Denis Marquet, sur la terre qui a décider de se débarrasser des humains ... et tous ces points communs, vraiment... ha! oui vraiment... et bin j'me demande si des fois, c'est pas que du hasard, oui, je m'demande...